Le président du Guatemala, Otto Pérez Molina, a démissionné, jeudi 3 septembre. La veille, un mandat d’arrêt avait été lancé contre ce général de réserve accusé de corruption, à quatre jours des élections générales.
Des manifestations, qui n’ont cessé de prendre de l’ampleur, exigeaient sa démission et son jugement. Le général Pérez devrait être remplacé par l’actuel vice-président, Alejandro Maldonado.
Mardi, le Congrès avait voté la levée de son immunité à l’unanimité des députés présents, y compris ceux de son parti, le Parti patriote (droite). C’était un homme aux abois, lâché par le patronat, l’Eglise catholique et la moitié de ses ministres. « Le président sera déféré devant les tribunaux, comme un citoyen ordinaire », a annoncé la procureure générale Thelma Aldana. A la tête du ministère public, elle a instruit le dossier de corruption impliquant le président avec l’appui de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (Cicig), une instance créée par les Nations unies pour lutter contre les mafias incrustées au sein de l’Etat.
Le général Pérez et sa vice-présidente, Roxana Baldetti, en détention provisoire, sont accusés d’avoir dirigé un réseau de fraude douanière surnommé « la Ligne », qui a touché des millions.