La commission électorale égyptienne a annoncé dimanche que les élections législatives se tiendront du 17 octobre au 2 décembre selon une organisation complexe. Le pays n'a légalement plus de Parlement depuis juillet 2012.
On connaît désormais la date des élections législatives en Égypte : plus de deux ans après la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi, la Commission nationale électorale a annoncé, dimanche 30 août, que les élections législatives seront organisées entre le 17 octobre et le 2 décembre en Égypte.
Le pouvoir, dirigé alors de facto par le chef de l'armée devenu président Abdel Fattah al-Sissi, avait promis ces élections pour début 2014. Mais l'annonce de la date avait été plusieurs fois reportée.
L'Égypte n'a légalement plus de Parlement depuis que la justice a invalidé en juillet 2012, juste avant l'élection de l'islamiste Mohamed Morsi à la présidence de la République, celui qui avait été élu après le soulèvement contre Hosni Moubarak début 2011 et qui était dominé par les partis islamistes - Frères musulmans et salafistes.
Les 568 députés de l'unique chambre du Parlement égyptien seront élus au cours d'opérations de vote très complexes mêlant scrutin uninominal et de liste en deux phases, a annoncé dimanche devant la presse le président de la Commission électorale suprême, Ayman Abbas.
Le scrutin s'ouvrira le 17 octobre par le vote d'une partie des Égyptiens résidant à l'étranger, suivis, les 18 et 19 octobre par les électeurs de 14 des 27 provinces du pays. Ces électeurs de la première phase revoteront éventuellement les 26, 27 et 28 octobre pour départager les candidats admis au second tour.
La seconde phase, concernant d'autres Égyptiens de l'étranger et les 13 autres provinces, aura lieu les 21, 22 et 23 novembre pour le premier tour, le 30 novembre et les 1er et 2 décembre pour le second tour.
Les dernières élections législatives dans le pays avaient été organisées fin 2011 et remportées par la confrérie des Frères musulmans de Mohamed Morsi, qui fut le premier président élu démocratiquement d'Égypte.
Sissi, élu président en mai 2014, est régulièrement accusé par les organisations internationales de défense des droits de l'Homme de diriger un régime très répressif et d'avoir éliminé toute opposition de la scène politique.