L’Autriche et l’Allemagne ont toutes deux accepté de recevoir les milliers de migrants que la Hongrie s’est résolue à acheminer à sa frontière dans les prochaines heures. Cette décision, annoncée par la chancellerie à Vienne dans la nuit de vendredi à samedi 5 septembre, est motivée par « la situation d’urgence actuelle à la frontière hongroise ».
Vendredi midi, des milliers d’hommes et de femmes déterminés à rejoindre l’Autriche, puis l’Allemagne, depuis la Hongrie ont entrepris de faire la route à pied, par l’autoroute. En réaction et après plusieurs jours de blocage, le gouvernement hongrois avait annoncé vendredi soir qu’il allait mettre en place un transport en autocars vers l’Autriche, prévenant que cette initiative visait en « priorité » à éviter que le transport en Hongrie ne soit paralysé et qu’elle ne signifiait pas forcément que les migrants pourraient quitter le pays. « Nous attendons la réponse du gouvernement autrichien sur les conditions d’entrée et de sortie », avait-il dit.
Le cabinet du chancelier autrichien, Werner Faymann, avait indiqué qu’il s’entretiendrait avec M. Orban au téléphone samedi matin sur ce dossier, sa décision ne s’est finalement pas fait attendre. « Nous ne laisserons pas tomber ces gens qui se trouvent dans une situation de détresse », avait assuré plus tôt une porte-parole à l’agence de presse autrichienne APA.
« La Hongrie c’est terrible »
Un cortège de quelque 1 200 migrants, selon une évaluation de la police, dont des personnes en fauteuil roulant ou s’aidant de béquilles, s’est mis en marche vendredi midi vers la frontière autrichienne, située à quelque 175 kilomètres de la capitale, Budapest.