Le Marathon messieurs de Pékin a couronné l'Éryhtréen Ghirmay Ghebreslassie suivi de l'Éthiopien Yemane Tsegay et de l'Ougandais Solomon Mutai.
L'Érythréen Ghirmay Ghebreslassie a décroché le premier titre de champion du monde décerné dans les Mondiaux d'athlétisme qui viennent de commencer à Pékin. Sur le podium, il est avec l'Éthiopien Yemane Tsegay et l'Ougandais Solomon Mutai. Les principaux favoris ont échoué dans la chaleur. Ghebreslassie, une timide moustache soulignant son visage ascétique, a marqué les esprits en devenant à 19 ans le plus jeune vainqueur des Mondiaux au marathon.
L'Érythréen en était à son 4e marathon. Pour son baptême du feu, en 2014 à Chicago, il avait terminé 6e après avoir emmené les ténors jusqu'au 35e kilomètre sur des bases de 2 heures 4 minutes. Cette fois, c'est bien lui qui a pris en main le drapeau de sa nation à l'entrée du Nid d'oiseau, déjà bien garni. "Mes parents voulaient faire de moi un brillant étudiant, et moi je voulais devenir un grand athlète", a expliqué l'Érythréen, qui porte à une lettre près le patronyme du célèbre Éthiopien Hailé Gebreselassie, double champion olympique du 10 000 m (1996/2000). Sous la chaleur, l'armada kényane, avec notamment Dennis Kimetto, détenteur du record du monde (2h02:57), s'est dissoute au long des 42,195 km. Kimetto a d'ailleurs abandonné.
Matinée inaugurale favorable aux grands coureurs
Pour le reste, les grands noms ont honoré leur statut lors des séries de la matinée inaugurale. Notamment le Kényan David Rudisha, qui veut reconquérir la couronne du 800 m, et l'Éthiopienne Genzebe Dibaba sur 1500 m, distance dont elle vient de battre le record du monde (3.50:07). La soeur cadette de Tirunesh a encore une longue route devant elle, puisqu'elle vise le doublé inédit chez les dames 1500/5000 m.